L’UMP et l’orthographe

À des fins rédactionnelles, je me suis rendu sur le site de l’UMP pour découvrir avec stupeur que leur slogan est :

Imaginons la France d’après

Je n’ose imaginer qu’il n’y ait pas de faute d’orthographe. En effet si on prend le texte tel qu’il est écrit, c’est grave : cela fait 5 ans qu’ils sont au pouvoir ; en être encore à imaginer c’est absurde. Je pense donc qu’ils voulaient dire :

Imaginons la France d’apprêt

Cela devient de suite plus cohérent : “La France n’est pas au mieux et on va lui mettre une bonne couche de plâtre pour que l’on oublie tout ce qu’on lui à fait subir ces dernières années”. Bon, c’est peut-être un peu extrème et l’interprétation souhaitée était peut-être plus dans le sens de la légalisation des talonnettes qui constitue une forme d’apprêt au sens large. Cela revient en effet à rajouter une couche pour être prêt à recevoir quelque chose qui nous donne une stature plus imposante et respectable.

L’UMP à la superette

Rentrant du travail, je suis passé faire quelques courses dans une superette pour pouvoir manger quelque chose le soir. Une fois n’est pas coutume, il y avait un peu de monde à la caisse. Pour tout dire, j’avais deux personnes devant moi et une personne derrière.

Il était possible d’accéder à la caisse où j’attendais en passant par la droite. C’est ce qu’a fait une femme, la quarantaine, en tailleur. Elle l’a tellement bien fait qu’elle m’a doublé passant ainsi devant moi et les personnes qui me suivaient.

Épuisé par la journée de travail, je n’ai pas eu le courage de la remettre à sa place. Légèrement énervé, je l’observais cherchant à découvrir qui pouvait bien se cacher derrière un comportement aussi associal et méprisant. La réponse est vite venue.

Elle a sorti son téléphone, l’a ouvert me permettant ainsi d’apercevoir son fond d’écran. C’était le logo de l’UMP. Cette personne sans gène et méprisante n’était donc rien d’autres qu’une cadre de l’UMP ou une fervente militante. Comme le dit leur slogan :

Imaginons la France d’après

Si on en croit cette expérience, leur vision ressemble plus à celle d’avant : à la France de la monarchie et des passes-droits, à celle où un gouvernement qui préfère faire voter une modification de la constitution inutile au lieu de voter les class actions.