JO : Changement d’ambiance et choc des cultures

Je suis tombé par hasard sur la cérémonie de clôture des jeux à la télé. La chance a voulu que ça soit au moment même où Londres faisait son spectacle de passage du témoin. Ce fut une surprise rafraîchissante, au milieu des milliers de danseurs chinois bien coordonnés, bien abiles, bien comme il faut, Leona Lewis et Jimmy Page exécutant la chanson “Whole lotta love“.

Ça m’a complétement bluffé. D’une part c’est une de mes chansons préférées, d’autre part c’est une chanson sulfureuse. Pour preuve, je vous laisse soin de traduire ce passage :

Way, way down inside, Im gonna give you my love,
Im gonna give you every inch of my love,
Gonna give you my love.

ou encore celui-ci

Shake for me, girl
I wanna be your backdoor man.

Les anglais ont une fois de plus montré leur côté doucement irrévérencieux. Je dis doucement car les passages précédemment cités ont été gommé de la version chantée par Leona Lewis.

Bravo quand même, j’imagine mal le comité français faire chanter “Les sucettes” à France Gall lors d’une telle cérémonie.

Led Zeppelin, Mothership

Cela fait plus de 15 ans que j’écoute Led Zeppelin. J’ai donc bien entendu tous les albums en CDs, sans parler des DVDs, cassette vidéo. Vous l’aurez compris, je suis un fan.

C’est donc avec plaisir, que j’ai vu sortir pour Noel une compilation double CD, Mothership, regroupant les meilleurs chansons du groupe. Avec plaisir, car je me suis dit que cela allait permettre le passage de témoin aux jeunes générations. Aayant déjà tous les CDs, je ne pensais vraiment pas en avoir besoin. Le terme “Remasterisé” affiché sur la pochette m’a ensuite fait réfléchir et je me suis dirigé vers un vendeur (de la FNAC) pour savoir si on était dans le registre du flan marketing ou si ce CD avait vraiment été retravaillé par rapport aux CD des albums qui datent de plus de 10 ans. Le vendeur, fan de Led Zep, m’ a confirmé qu’un véritable travail avait été effectué sur les chansons de ce CD. Je l’ai donc acheté et je suis rentré chez moi rapidement pour une séance d’écoute.

Je dispose d’une chaine hifi conséquente : Ampli+CD Cambridge Audio Azur 540, enceintes Elipson Prestige 3. Ce matériel fait des merveilles sur beaucoup de disques mais il est assez exigeant et des enregistrements médiocres le restent vraiment. J’avais été déçu de l’écoute des albums qui offrait un bon son mais sans le petit supplément d’âme ressenti sur d’autres CD. J’attendais donc beaucoup de ce nouveau CD.

Dès les premières notes de la compilation, j’ai compris que le travail effectué lors de la remasterisation était une réussite. Jamais jusque là, je n’avais entendu Led Zeppelin comme cela. Un son spatialisé, souple. L’impression d’avoir Robert Plant en face, la batterie de Bonham qui envahit la pièce sans que l’on ait la sensation d’avoir la tête sous les baguettes, et la guitare de Jimmy Page limpide.

Je suis loin d’être un audiophile averti et c’est encore moins le cas de ma compagne. Subjugué, je lui ai fait écouter le début de Dyer Maker sur l’album et sur la compilation. La réaction a été rapide :

Ça n’a rien à voir

Voilà donc une compilation contenant des titres remasterisés de manière grandiose. C’est beau la technique quand ça fait du bien 🙂

Ariane et Barbe-Bleue, Fermez le rideau

Je sors d’une représentation de Ariane et Barbe-Bleue qui n’a pas été épargnée par les critiques tant au niveau de la musicalité que de la mise en scène. Je passerais complètement le premier aspect pour me concentrer sur le travail de madame Viebrock. On peut s’offusquer de cette réalisation sur plusieurs modes :

  • En mode radin, cela peut donner :

Quoi ? une place à ce prix là pour voir une friche industrielle post-communiste.

  • En mode hardcore gamer :

Pas mal, la minimap à droite mais bon ça n’aide pas à jouer.

  • En mode bouché :

J’ai rien compris, c’est la suite d’X-men ? elle soigne les blessures du mec à distance là ?

Bon, j’arrête les plaisanteries reservées aux pauvres ères ayant vus ce spectacle pour retomber dans une critique un peu plus argumentée. La mise en scène est minable. Euh, non ce n’est pas argumenté ça. Je reformule. Elle est nulle. Exemple, le texte est très très descriptif :

Et je te prends dans mes bras !

Dans l’absolu, rien à dire, bien chanté ça peut être interessant mais alors quand le personnage qui dit ça est à 10 mètres de celui qu’elle est censée enlacer, cela fait désordre (cf le mode bouché). Je conçois qu’un metteur en scène prenne des libertés avec le texte mais si cela sert sa mise en scène. Dans le cas de Ariane et Barbe Bleue par Mme Viebrock, ce genre de décalage semble complètement arbitraire.

Pour ce qui est du décor, c’est un espèce de loft post industriel sans les fringues de Loanna. D’ailleurs pour renforcer cette composante people, des images filmés de la représentation sont diffusées sur un écran géant occupant le côté droit de la scène (cf mode hardcore gamer).

Bref, une mise en scène déplorable, un décor et des costumes d’une laideur impressionnante (cf mode radin). J’ai donc essayé de fermer les yeux pour apprécier la musique. Malheureusement, je me suis couché trop tard hier et j’ai donc failli m’endormir. La prochaine fois, je demande à ce que l’on ferme le rideau ou alors devenu prudent je prends mes lunettes de soleil.

Ce n’est en effet malheureusement pas la première fois que l’Opéra de Paris présente des réalisations aussi minables et prétentieuses. Je me souviens notamment d’un Iphigénie en Tauride où le metteur en scène semblait se moquer de l’oeuvre. J’ai d’ailleurs eu la même impression aujourd’hui. Lors d’une des scènes les plus dramatiques, les femmes chantent :

Ouvrez-lui la porte, pour l’amour de Dieu

L’écran géant quant à lui affichait au même instant :

Au clair de la lune …
Ouvrez-lui la porte, pour l’amour de Dieu

Révélateur. Ce n’est peut-être pas encore du grand Guignol mais l’ami Pierrot est déjà là.

I’am et la répression du tabagisme

En quoi un groupe de rap et la répression du tabagisme peuvent être liés (je ne parle pas de Doc Gyneco). C’est simple, il arrive parfois qu’il parle de tabac, parfois de manière indirecte.

Dans la chanson Danse le Mia un des passages a le contenu suivant :

"au New starflash Lazerline Hatchin Club,
Nous sommes ensemble ce soir pour une soirée de bonheur musical
avec un grand concours de danse.
De nombreux super cadeaux pour les heureux gagnants,
il y aura les T-shirt Marlboro, les autocollants Pioneer,
les caleçons JB, les peluches,"

Et oui, on parle de Marlboro et le personnel de la chaîne TNT diffusant le disque (ou la maison de disque) a décidé de beeper le terme Malboro puis de norcir l’image d’une bouteille dans la scène de la discothèque. C’est affligeant, d’autant plus qu’ils n’ont même pas beepé JB cette bande d’incultes.

La chanson n’est donc pas de l’art, elle se beepe et se floute comme n’importe quel reportage. Quelle tristesse …