Même pas vrai

Le président français, son gouvernement, son parti politique, sa femme ont tenté de faire passer la pillule de la visite de Khadafi en annonçant la signature de contrats pour 10 milliards d’euros. Que nenni, il s’agissait en fait (pour une très grosse partie) d’un protocole d’accord pour des négociations exclusives avec la France notamment dans le domaine de l’armement.

M. Sarkozy, le chef des farcs voudrait investir de l’argent en France, il peut venir manger à l’élysée ? Ah pardon, en fait ce n’est pas de l’argent qu’il veut envoyer en France c’est de la cocaine.

La France et la journée des droits de l’homme

Notre président a décidé de féter la journée des droits de l’homme en se focalisant sur un aspect précis, la discrimination. Oui, la discrimination est un problème terrible qui présente de nombreuses formes et porte sur des aspects très divers de la personne humaine :

  • Couleur de la peau
  • Sexe
  • Taille
  • Marque des lunettes

Sur ce dernier point, on le sait peu mais l’attitude des gens face aux porteurs de Rayban lors de leur jogging les obligent d’ailleurs parfois à s’entourer de gardes du corps.

Conscient de ce grave problème, notre président a donc décidé de profiter de cette journée pour dénoncer une des discriminations les plus incidieuses qui soit : la discrimination par de l’argent. Cette attitude courageuse est tout à son honneur. Il est complétement injuste que l’on ne reçoive pas quelqu’on capable de vous signer 10 milliards d’euros de contrats sous le prétexte fallacieux qu’il a dans un passé plus ou moins lointain tué des innocents par dizaines. La France est grande, magnanime, elle sait pardonner.

Pardon, la France de M. Sarkozy sait pardonner quand les milliards sont à la clé, quand les grands patrons, invités à l’Élysée, peuvent s’engraisser au propre comme au figuré.

Même au sein du gouvernement, la réception en grande pompe de Khadafi le jour même de la journée des droits de l’Homme ne passe pas. Rama Yade réagit ainsi :

Le colonel Kadhafi doit comprendre que notre pays n’est pas un paillasson sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s’essuyer les pieds du sang de ses forfaits.

J’imagine bien Sarkozy répondre :

T’inquiète pour le paillasson, on mettra des billets de 500€ pour couvrir les taches.

Après les franchises médicales, les tests ADNs, j’ai encore une fois mal à ma France.